Dijon - France
Le concept de ce projet tertiaire répond à un double challenge : valoriser un lieu patrimonial d’exception tout en l’inscrivant dans la culture contemporaine et le design d’usage de son nouvel occupant, l’Office international de la Vigne et du Vin.
Localisation
Dijon
Client
Ville de Dijon
Année
2022
Statut
Concept
Surface
3 280 m²
Budget
6,3 M €HT
Mission
Réhabilitation d’un bâtiment inscrit à l’inventaire des monuments historiques de DIJON (21), l’Hôtel Bouchu d’Esterno, en vue de l’accueil de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin.
Si le défi de l’opération consiste à réhabiliter un monument historique et à l’organiser pour de nouveaux usages, notre projet répond à un double challenge plus singulier encore : celui de rendre compatible l’identité de l’Hôtel Bouchu d’Esterno, lieu patrimonial d’exception, et son inscription délibérée dans la culture contemporaine et le design d’usage de son nouvel occupant, l’Office international de la vigne et du vin (OIV).
L’exigence de ce concept est le fruit d’une approche globale, unanimement partagée par l’ensemble des membres de notre groupement de maîtrise d’oeuvre, qui a notamment pris en compte les points de vigilance suivants au regard des multiples enjeux de l’opération :
Si le haut potentiel de l’Hôtel Bouchu d’Esterno (17e siècle, ISMH) présente de fortes contraintes techniques, réglementaires et sécuritaires, notre projet s’attache à restituer la lecture de son enveloppe historique et à valoriser ses éléments patrimoniaux remarquables, intérieurs et extérieurs.
Par-delà la réhabilitation patrimoniale, le projet architectural s’accorde à ce que le bâtiment offre un écrin précieux et fonctionnel à la mesure des attentes et du prestige d’une telle organisation internationale, ambassadrice de la vigne et du vin dans le monde.
Parce que l’écosystème de la vigne et du vin est plus vivant que jamais, il développe un langage universel qui lie et relie les hommes entre eux sur la planète. Marqueur de civilisation, il accompagne les rapports sociaux, rythme les rituels, scelle les alliances, illustre les échanges, révèle des techniques, alimente le progrès, ouvre des perspectives. Car la vigne n’est pas seulement le vin : elle génère de nouvelles chaînes de produits dans les champs de la cosmétique, de la chimie, des matériaux écoresponsables pour des usages nombreux et innovants.
En ce sens, notre projet s’est inspiré de ses codes et a puisé dans ses ressources et ses matières pour créer subtilement et rendre lisible l’identité du nouveau siège de l’OIV.
Notre projet apporte une réponse ambitieuse aux exigences que le « quartier général » d’une organisation internationale est en droit d’attendre. D’un point de vue pratique et fonctionnel, cette réponse s’incarne particulièrement dans le choix raisonné des aménagements, des équipements et des technologies proposés pour optimiser les différents usages, les conditions de travail et la connectivité du nouveau siège de l’OIV.
Notre approche globale du projet nous a permis d’apporter une réflexion en profondeur quant aux usages et aux différentes catégories de personnes qui vont habiter, traverser, travailler et vivre dans ce lieu, sur tous ses niveaux, à l’intérieur comme en extérieur.
En ce sens, nous avons considéré l’organisation des espaces sur les différents niveaux et simulé les flux d’usages pour optimiser le confort et la circulation des différents usagers (fussent-ils membres du personnel, visiteurs, chercheurs invités, VIP), dans les jours ordinaires comme dans les manifestations exceptionnelles, dans le respect des codes du milieu et de sa hiérarchie. Cette partition des usages et des fonctionnalités nous a permis d’optimiser le projet en termes de :
Historiquement, l’OIV est au coeur d’une diplomatie internationale : ses collaborateurs ont pour une grande majorité un statut de chercheurs ou de diplomates. Leurs actions et travaux sont rendus visibles à travers les aspects normatifs et réglementaires touchant à de multiples domaines (économie, commerce extérieur, concurrence, planification,
dépôts de marques, contrôle et protection des appellations d‘origine, environnement).
C’est donc cet ADN qui a conduit notre réflexion pour penser le nouveau siège de l’OIV dans une triple dimension :
Les signes tangibles d’un ancrage de l’OIV dans le territoire régional et le sol dijonnais
Pour internationale que soit cette organisation, il nous a paru essentiel que l’OIV ne s’installe pas à Dijon comme un acteur hors-sol. Si elle contribue au prestige local au même titre que la Cité internationale de la gastronomie et du vin qui ouvrira prochainement, elle n’en reste pas moins une institution fermée au public et qui, en s’installant dans l’Hôtel Bouchu d’Esterno, privatise un jardin qui jusqu’ici lui était accessible.
Notre projet veille à ce que l’OIV prenne vraiment racine en terre bourguignonne et renvoie des signes tangibles depuis son nouveau siège social vers l’espace urbain et la population locale.
Des éléments du projet, tels que les suivants, participent de cet ancrage de l’OIV dans le paysage local et le territoire régional :
Nous considérons la cour d’honneur et le jardin comme des éléments à part entière du projet global. L’un comme l’autre, pour des usages différenciés, participent pleinement de la scénographie du lieu, tel un prolongement de l’intérieur ou une invitation à investir de nouveaux usages à l’extérieur.
En ce sens, notre projet rend lisible ces espaces dans un dialogue subtil entre l’identité classique du bâtiment et la mission contemporaine de son nouvel occupant, sans oublier d’adresser un signal à l’espace urbain environnant.
Ainsi, le pavoisement graphique de la cour d’honneur, la symbolique paysagère du jardin, la correspondance colorimétrique entre le jardin caché et les tonalités des décors contemporains intérieurs participent de cette résonnance entre le dehors et le dedans.
Nous avons porté une attention majeure à la valorisation de l’édifice d’un point de vue technique (thermique, fluides, électriques, sécuritaire) et réglementaire tout en veillant à ne pas dénaturer les espaces patrimoniaux (mise en place d’ouvrages intégrés dans les sols, les parois ou les plafonds, intégration de la distribution de réseaux dans les espaces interstitiels, réemploi des émetteurs de chauffage en fonction des espaces).
Outre l’aspect réglementaire et administratif (ERP, incendie, accessibilité, etc.), le projet répond :
L’approche environnementale est inhérente à l’approche globale pratiquée par l’ensemble des membres de notre groupement. Chacune des compétences, dans son domaine d’expertise, pose la question environnementale et contribue à l’émergence de solutions favorisant le « circuit court » (intrinsèque au bâti ancien) ou l’utilisation de matériaux écoresponsables et biosourcés. C’est particulièrement vrai pour les matériaux et les techniques préconisés pour l’isolation thermique mais également acoustique ou les occultants visuels pour n’en citer que quelques-uns.
Pour ce projet, nous avons en outre mis un point d’honneur à rechercher des produits ou des matériaux en lien avec la vigne ou le vin tels que par exemple : un « cuir végétal » issu des résidus de grappes après pressage que nous préconisons pour le projet d’architecture intérieure ou même des principes de coloration des tissus proposés par des colorants naturels exclusivement issus des plantes et de la vigne.
Demandez à recevoir le dossier pdf du projet
Scénographie :
Ateliers Adeline Rispal
Architecte patrimoine mandataire :
Sunmetron
Economie de la construction :
Parica International
Éclairage :
Les éclaireurs
Acoustique :
Acoustique Vivie et Associés
Paysage :
Atelier Vert Latitude
BET structure :
Structure et patrimoine
BET environnement :
AirtControle
BET :
ATO Paris
Sécurité Incendie :
SI Prev
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