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Fondation Clarins - Centre d'interprétation de la biodiversité

Paris - France

C’est à un voyage dans le visible et l’invisible du vivant . Le visiteur est convié dans une scénographie végétale et numérique en perpétuelle variation. Les plantes de Clarins en sont les ambassadrices dans le jardin et dans l’exposition.

Enjeux du projet

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Voyage dans le visible et l’invisible du vivant

Parce que Clarins utilise les bienfaits de 400 plantes de la planète pour le soin des femmes et des hommes, l’entreprise prend soin de ses plantations et des personnes qui en ont la charge. Clarins s’attache à préserver la biodiversité des écosystèmes dans lesquels elles poussent. Il s’agit là d’une coopération féconde entre le vivant et l’humain.

Car le vivant, c’est de la diversité (hommes, animaux, végétaux, micro-organismes,…), des échanges et de la coopération. C’est un système dynamique qui réagit à la moindre variation d’un élément du système. Action, réaction, interaction, adaptation, coopération, résilience, … sont les actions du vivant dans ce système. Le projet scénographique du jardin de la Fondation Clarins exprime l’univers du vivant en perpétuelle recomposition.

 

C’est à un voyage dans le visible et l’invisible du vivant que le visiteur est convié dans une scénographie végétale et numérique en perpétuelle variation. Les plantes de Clarins en sont les ambassadrices dans le jardin et dans l’exposition.

Souvent insignifiantes, parfois oubliées par l’homme pour être redécouvertes, elles parlent de beauté, de lumière, de diversité, d’eau, du Temps, de leur environnement proche, des pollinisateurs qui les aident à se reproduire, des agriculteurs, chercheurs, pépiniéristes … qui les cultivent, des arbres et plantes qui les entourent dans l’écosystème dans lequel elles s’épanouissent, de la terre dans laquelle elles prennent racine, du climat dans lequel elles vivent, des animaux qui les inquiètent et des stratégies qu’elles mettent en œuvre pour y résister, des collaborations qu’elles organisent pour le faire, des stratégies que mettent en œuvres les hommes pour les y aider si besoin.

Les plantes de Clarins accompagnent les visiteurs tout au long de leur visite, elles témoignent des bienfaits des actions durables sur l’environnement, celles de la Fondation Clarins parmi d’autres. Elles font progressivement prendre conscience aux visiteurs des bienfaits de la biodiversité et des enjeux de sa préservation.

 

Initiation aux enjeux de la biodiversité

 Le premier temps de la visite est la promenade dans le jardin, la jouissance des plantes et des arbres, des végétaux réels à l’extérieur aux plantes virtuelles et sous serre, à l’intérieur.

Dans un second temps, le visiteur pénètre dans l’invisible des plantes et, par là, dans les bienfaits de la biodiversité. C’est un parcours initiatique qui l’emmène dans la couche fertile du jardin.

La fertilité d’un sol peut être définie au moyen d’un ensemble de caractères. La fertilité d’une terre dépend de ses qualités physiques, de sa nature chimique et aussi des conditions climatériques et de la nature des cultures qu’on y poursuit, le choix de ces dernières étant réglé dans une certaine mesure par la constitution physique du sol qui doit les nourrir.

Nous retenons cette métaphore de la couche fertile car elle parle des interactions entre les plantes et leur sol tout comme le projet architectural et le projet de jardin interagissent avec le projet scénographique de la Fondation Clarins.

La couche fertile évoque également cette Terre à reconquérir durablement et symboliquement. Provoquer la fertilité intellectuelle, la créativité et l’innovation par un réensemencement de nos valeurs est l’objectif de ce lieu qui donne à tous des clés pour comprendre notre place dans le vivant et notre responsabilité dans la recherche d’une relation plus harmonieuse entre l’humain et la nature.

 

C’est par l’immersion dans les plis de cette couche fertile que le visiteur est convié à découvrir les secrets des plantes et les merveilles du vivant dont il fait partie intégrante et à s’initier aux bienfaits de la biodiversité.

Beaucoup de gens croient que la biodiversité est une liste ou un catalogue d’espèces, un inventaire, comme une boîte de papillons, un recueil de plantes… venant d’un endroit particulier. C’est en fait tout l’ensemble des relations que tous les êtres vivants ont établi, entre eux et avec leur environnement. Elle est la fraction vivante de la nature, indispensable à l’humain :

– elle fournit des services : la pollinisation, …

– elle produit des ressources : nos aliments, des matériaux, …

– elle produit de la connaissance : l’observation du vivant alimente la recherche scientifique et technologique, nous renseigne sur l’humain, elle est source de créativité, d’innovation (biomimétisme),…

– elle produit du bien-être : en harmonie avec le vivant, l’humain est en meilleure santé,

– elle est indispensable à un climat propice à la survie de l’humain sur Terre.

 

Une scénographie organique

Par son approche biomimétique, la scénographie de l’exposition se comporte comme un organisme vivant :

– elle est cette couche fertile du jardin ;

– elle tisse des liens entre le jardin, la serre, l’exposition et les autres offres du site (la cuisine du restaurant, le spa public, la librairie-boutique) ;

– elle est un lieu d’échanges et de rencontres avec des scientiques éclairés, ici et ailleurs ;

– elle est à la fois variable et renouvelable en permanence ;

– elle tisse le végétal, la matière organique (le bois) et le

numérique ;

– elle réagit à la présence des arbres et plantes du jardin et aux actions des visiteurs.

Des strates de bois enveloppent les espaces et s’ouvrent parfois pour révéler les desssous du vivant. En plafond, elles s’abaissent pour envelopper les racines d’un arbre, au sol, elles se soulèvent pour montrer des colonies d’insectes. L’escalier-jardin se déploie en strates minérales et numériques pour parler du climat et relier les deux niveaux d’exposition.

 

Niveau 1

Les plantes de Clarins accueillent les visiteurs

L’exposition commence dès le parvis par un grand escalier minéral menant au jardin. Peu à peu la biodiversité parisienne reprend ses droits sur le minéral et s’immisce dans ce lieu. Les plantes colonisent l’escalier et guident les visiteurs vers le jardin haut. L’exposition se poursuit par la visite du jardin, beau et insolite, et les visiteurs y découvrent la diversité des plantes cultivées par Clarins dans des contrées au climat proche du climat parisien.

Les visiteurs entrent ensuite dans l’exposition intérieure située au niveau +1, en contact visuel avec le jardin. Là, des plantes de Clarins poussent sous ses yeux en time lapse. Sensibles à l’approche des visiteurs, elles apparaissent et disparaissent, se transforment en d’autres plantes de la « biodiversité Clarins ». Ces plantes numériques poussent sur des cheminées de fées qui émergent du niveau inférieur au centre d’une vaste trémie. Une colonne de plantes sous serre émerge également guidant les visiteurs vers le niveau 0.

Les plantes de Clarins sont, selon les saisons, visibles en vrai dans le jardin et dans la serre et virtuellement toute l’année.

Elles guident doucement les visiteurs du monde visible au monde de l’invisible – du complexe – qui permet de mieux comprendre la richesse et beauté de la nature. C’est par le beau que les plantes vont attirer le visiteur dans leur monde, celui de la vitalité et de l’intelligence de la nature, celui de la biodiversité.

 

Niveau 0

Voyage dans la biodiversité

Au niveau bas, les visiteurs déambulent au milieu des cheminées de fées et là, les plantes leur livrent leurs secrets grâce aux dispositifs scénographiques.

Les plantes dévoilent d’abord leur microcosme : les pollinisateurs qui permettent leur reproduction, les stratégies qu’elles déploient pour se défendre contre les agressions, etc… À la manière d’un zoom arrière, le champ s’élargit pour comprendre la diversité du vivant qui les entoure.

Dans un second temps, l’exposition explore les relations que les plantes entretiennent avec les végétaux, les animaux et avec les hommes qui les cultivent, ces hommes et ces femmes avec lesquels Clarins coopère sur les cinq continents. Des scientifiques, ethnobotanistes, ingénieurs agronomes, agriculteurs… actifs pour Clarins sur le terrain, donnent des clés sur l’écosystème local, les actions et les recherches de Clarins pour préserver la biodiversité.

Les visiteurs peuvent s’installer dans un petit auditorium pour rencontrer ces acteurs, les écouter en live ou en vidéoconférence selon une riche programmation.

Autour des cuisines du restaurant les parois se relèvent pour venir épouser la forme de celles-ci mais aussi permettre aux visiteurs de s’attabler pour des dégustations. Là des plantations propres à la restauration mais aussi aux soins Clarins se retrouvent dans l’espace afin de faire prendre conscience qu’on ne mange que du vivant.

Les strates continuent de se déformer pour accueillir le jardin : là, les racines d’un arbre planté dans le jardin viennent offrir une nouvelle vision du niveau supérieur, plus loin, des valonnements se forment pour le repos et la méditation au milieu des strates d’images en très haute définition et en perpétuelle variation sur un rythme lent propice à la détente.

La scénographie relie ce qui semblait disjoint et rend perceptibles les interactions entre différents paramètres du système complexe qu’est la biodiversité : changements climatiques, surexploitation des océans, déforestation,… pour aboutir aux arguments en faveur de sa préservation. Pour ce faire, la scénographie se diffuse dans tous les espaces pour mettre en avant la collaboration avec le vivant tant pour la production de nourriture (en lien avec le jardin et le restaurant), de biens (le bois dans tous ses états), que pour la production de connaissances (dans l’auditorium et la librairie) et pour le bien-être et l’harmonie de l’humain (le spa).

Une plante est un système dynamique qui s’adapte à son environnement. La scénographie diffuse des messages en relation avec l’actualité des recherches scientifiques, les actions de Clarins dans le monde, et l’actualité de la défense de la biodiversité.

 

Matérialité de la scénographie

On l’a compris, un matériau nouveau est créé de l’hybridation de la matière vivante (bois, végétal) et du numérique. Doté de capteurs, il est sensible à la présence des visiteurs, interagit avec eux en variant l’atmosphère lumineuse, les images, les sons, les parfums et odeurs, selon le moment de la journée, la saison, la quête des visiteurs, les évènements dans le jardin, l’exposition, le restaurant, le spa… C’est ainsi un lieu de vie qui est créé, un lieu de détente, de plaisir, propice au partage d’expériences et de savoirs.

Lors d’évènements privés, l’ensemble est entièrement configurable pour diffuser une atmosphère et des contenus spécifiques.

Le revêtement minéral du jardin se continue dans l’espace de l’exposition du niveau +1, la brique entre dans le bâtiment afin de créer une continuité intérieur/extérieur. Les plantes deviennent alors virtuelles et se dessinent dans l’espace en time lapse.

Au niveau 0 se développe l’exposition sous différents espaces, ceux-ci sont dessinés par des strates qui le parcourent. Ces strates sont formées par une trame de lames de bois que l’on retrouve aussi bien au sol, au plafond que sur les parois verticales. Le mobilier s’implante dedans et dessine des usages propres à chaque espace. Sol et parois se déforment pour offrir de nouvelles perspectives mais aussi différents points de vue du lieu et de l’espace. Dans ces strates, s’insèrent par moment des écrans LED en aplats ou en strates de 40 cm de hauteur pour dessiner l’espace et  ouvrir des perspectives.

Une application numérique permet d’interagir avec les évènements du site, les contenus de l’exposition et d’en capter les sources pour aller plus loin après l’exposition. Elle permet également de connecter les visiteurs avec les sciences participatives qui sont le fait d’associer le citoyen à des protocoles scientifiques mis au point conjointement entre « professionnels » et « amateurs » (souvent d’ailleurs fort éclairés !). Cela est particulièrement robuste pour faire participer des enfants, des adolescents, des écoliers, des adultes de tous âges à la fois pour récolter des données (« ils » sont partout et tout le temps !) et aussi pour qu’ils se sentent mieux concernés, voire intelligemment responsabilisés, par la défense de nos environnements.

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    Générique

    Architecture et Urbanisme Agricole, mandataire : SOA Architectes

    Paysage : WIRTZ Paysagistes

    Scénographie : Ateliers Adeline Rispal

    Architectes : Laurent Deroo Architecte

    Programmiste : Bureau Yve Dessuant

    Économiste de la construction : BMF Economiste

    Bureau de développement durable : Le Sommer Environnement

    BET structure : Bollinger + Grohmann

    Acoustique : Orfea Acoustique